Qui sommes nous

Origine :

L’Association de Défense des Écluses à Poissons de l’Ile de Ré, (ADEPIR) est née de la volonté de quelques insulaires de l’Île de Ré,passionnés pour un Patrimoine Maritime original : celui des écluses à poissons ou pêcheries en pierres.

Très nombreuses au Moyen-Age sur les côtes rocheuses françaises, elles étaient encore au nombre de 140 en 1900 dans l’Île de Ré. En 1982 elles n’étaient plus que 13 pêcheries en activité…

Le Groupement d’Études Rétaises, dans ses fameux Cahiers de La Mémoire avait parfaitement relaté ce qu’était une écluse à poissons, sa construction, sa Pêche, comme il avait d’ailleurs rappelé le quotidien des Pêcheurs retais au 18e siècle en faisant une large place à ces pièges à poissons construits en pierres sèches assemblées et bloquées selon certaines techniques de bâtis.

Une première exposition sur les écluses à poissons à l’office de tourisme de Sainte-Marie-de-Ré en 1993 avait alerté sur les dernières pêcheries qui disparaissaient une à une. L’ADEPIR est créé en 1995 par quelques hommes déterminés à sauver ce Patrimoine Maritime : Lucien Joubert, Lucien Bonnaudet, Robert Barrère notamment décident un objet associatif principal : la protection, la restauration, la conservation des anciennes pêcheries en pierres ou écluses à poissons de l’île de Ré. Il ne reste plus alors que 8 écluses à poissons dans l’île.

Le Conseil d’Administration de l’ADEPIR élira son premier Président Lucien Joubert, un renommé Patron Pêcheur de La Rochelle, Robert Barrère succédera à Lucien Joubert en .... En 2015 Dominique Chevillon succède à Robert Barrère et fête les 20 ans de l’Association qui aura réussi à participer à conserver ou restaurer 14 écluses à poissons qui sont aujourd’hui toutes en activité.

Le 24 août 2017, la première pierre de l’écluse ruinée, le Trou d’Cheu, a été posée aux Portes en Ré, laissant augurer la restauration d’une 15e pêcheries en pierres dans l’île de Ré .

Le chapitre sur Un travail de Titan dans la partie Les Écluses à Poissons nous invite tous à la plus grande humilité, car nous le savons bien codétenteurs de Pêcheries, Bâtisseurs des estrans, la mer toute puissante nous rappelle chaque jour que ces ouvrages de pierres subissent des contraintes formidables : les marées, deux fois par jour, les courants littoraux et surtout les terribles houles qui rythment l’automne, l’hiver, le printemps, sans omettre les tempêtes et coups de mer… Cela nous invite bien sûr tout en étant ambitieux de rester humbles dans l’exercice difficile de la conservation des écluses à poissons de l’Île de Ré.

Les membres sociétaires de l’ADEPIR , représentés par le Conseil d’Administration ont donc la volonté de faire perdurer ce patrimoine maritime fragile qui a traversé les siècles malgré les guerres ,les périodes d’abandons ,les épidémies, les phénomènes climatiques intenses ,fréquents certains hivers .Les modes de vie aussi d’équipes de codétenteurs rugueux et courageux qui luttent contre la force des éléments .Avec un handicap grandissant : l’évolution des modes de vie des insulaires ( moins d’agriculteurs ,d’artisans ,de commerçants ) qui ,il faut le dire ,sont moins compatibles avec le rythme immuable des deux marées quotidiennes ,qui obligent d’aller à l’écluse de jour comme de nuit ,pour la pêche bien sur mais surtout pour la surveillance indispensable des murs et claies de la pêcherie qui seule permet la sauvegarde des ouvrages lors des dures périodes hivernales .
Avec le soutien de la population et de ses élus ,ces dernières écluses en activité sont les symboles vivants du patrimoine et du mode de vie insulaire .