La Foirouse d’Ars en Ré

La Foirouse est la dernière pêcherie en activité d’Ars en Ré. Elle est située dans l’anse du Martray, sur la banche de Vire-Bouquette,entre Grande Vanne et le trait de côte protégée par une digue derrière laquelle passe la route départementale. L’accès à l’écluse se fait, soit par le petit parking situé à l’angle de la route départementale (on monte par un petit escalier dans la digue avant de redescendre sur l’estran) soit par le Pas de la Maison Neuve en face de l’écomusée (cabane ostréicole).

Devant la Foirouse, on voit encore les ruines des écluses « basses » de Concarneau et de Chanchardon, à l’ouest les restes d’une autre écluse, le Jard.

Le chef d’écluse est Claudie Labat-Magnaval, seule femme chef d’écluse de l’ile de Ré.

Les noms donnés aux pêcheries en pierres indiquent parfois leur réputation. Elles sont pêchantes ou non. Ainsi la Jalousie (Sainte-Marie) évoque-t’elle de belles pêches ,alors que la Non-Prenante (Sainte-Marie), la Misère (Saint-Clément ) ou la Foirouse (Ars et Loix), sont peu pêchantes… mais attention à bien définir le pêchant du non-pêchant.

D’une surface de 48 400m2 pour une longueur de mur de 851 m, elle fait partie des grandes écluses de l’ile de Ré. Bien connue également pour ses captures de seiches.

On notera dans le livre de Jacques Boucard Les Écluses à Poissons de l’ile de Ré que le 18 avril 1737 une part de 1/6 de la Foirouse s’est vendue en livres (prix de vente), 200 livres, soit une valeur de l’écluse de 200 x 6 = 1200 livres. Ce qui en comparaison du prix de certaines écluses est cher, malgré le fait qu’elle soit supposée peu pêchante ! Peut être est ce le fait que peu exposée aux intempéries, elle nécessitait peu d’entretien ou de travaux… Et donc méritait son prix. Etuis les pêcheurs dans l’ile, c’est bien connu « ne pêchent plus rien ! »

Dominique Chevillon